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J’irai dormir dans les Bardenas

On ne dort pas dans le désert des Bardenas, ce morceau de Navarre qui ressemble à s’y méprendre à l’ouest mythique américain (un mélange de Monument Valley et de Death Valley).

Il est interdit d’y rester après le coucher du soleil, et comme on est dans un parc protégé, autour d’une zone militaire, autant dire que c’est une interdiction à prendre au sérieux.

Aussi le Bardenas Music Camp, qui promettait une nuit blanche musicale, était une excellente occasion de passer un moment rare dans cet endroit, même si la programmation musicale semblait un peu faible.

Faible elle le fut, et même plus que craint.
Au milieu du reste ont surnagés les Holy Bouncer et Cerrone.
Les premier — encore fallait-il ne pas les rater, les groupes s’enchainant sans annonce — étaient vraiment convaincants sur cette scène surréaliste au milieu du désert (un petit air des Doors).

Cerrone était “Supernature”, tel qu’attendu, à l’heure de la camomille — c’est un peu tôt pour une fin de soirée, et on a connu plus énergique.

Puis, après un flottement musical de presque 2h, voyant notamment passer un incongru [1] quator à corde lyrique (?), qui, avec le froid nocturne, aura eu raison d’une bonne partie des festivaliers, un bon DJ a repris en main la platine, emmenant à partir de 3H les plus courageux vers le lever du soleil, pour finir son set à 8h.

Mais au delà de la piste musicale, ces 24h dans les Bardenas ont été un moment magique.

Pour le lieu évidemment, très bien mis en valeur par une belle installation du camp. On en a pris plein la vue, tout au long de ces 24h, y compris de nuit, servis par un ciel étoilé magnifique et de nombreux éclairages judicieux.

Et pour les gens. Ce festival était un improbable rassemblement de teuffeurs aguerris jeunes ou pas encore totalement rangés, de plus vieux sur le retour, de vraiment plus vieux — on a croisé un couple qui aurait certainement pu tenir Cerrone bébé sur leur genoux — de chicos en 4x4 de luxe et même d’aventurier télévisuel [2].
Mais tous dans une ambiance chaleureuse, de partage et de bonheur de se trouver ici ce soir là, dans ces conditions. Une belle aventure humaine, et on avait en plus la chance de se sentir en petit comité, presque privilégiés, le festival ne semblant pas avoir atteint son objectif de remplissage.

Ce matin au réveil, je planais encore quand je me suis pris de nouveau en pleine figure la beauté du paysage à l’ouverture de ma tente.

J’ai la chance d’avoir fait la fête et dormi (un peu) dans les Bardenas.

— 2 juillet 2017

Portfolio

Notes

[1vu le programme attendu

[2qui aura donc ajouté les Bardenas à la longue liste des endroits où il a déjà dormi

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