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Une si belle année

Cette année 2017 avait pourtant commencé par une rupture. Difficile.
Comme dans Nos plus belles années toutes les envies ne suffisent pas à combler certains fossés.


— we’ve never been uncomplicated
— but we were lovely…
— …yes we were lovely

Je suis allé me réfugier dans la maison des vacances de mon enfance, en Bretagne. Y passer quelques mois a été ressourçant, l’occasion de puiser dans mes racines une nouvelle énergie.

31 juillet 2017 à 20h41min Cerdic @cerdic@mamot.fr

Ici c'est mon enfance. Ou plutôt les été de mon enfance. Je les avais oublié et puis j'y suis revenu après plus de 20 ans. Ça a été un choc. Avec l'odeur des pins, le bruissement de leur balancement dans le vent, les bruits de la rue, tout est remonté. Toutes ces images d'enfant, tous ces souvenirs d'été.
Ici la mer n'a pas la puissance du sud ouest, mais une autre forme de grandeur. Ici j'ai retrouvé des racines dont longtemps je me suis senti manquer. Ici c'est mon refuge.

Je suis parti voir mon plus grand garçon au Québec, où nous avons fait ensemble un road-trip dans des paysages gelés.

Cette pause a été le vrai point de départ de cette année 2017.
Notamment avec la rencontre totalement improbable de Frédéric Lenoir dans l’aéroport, au retour.

Dans de telles circonstances, j’ai lu avec une très grande attention son livre Du Bonheur, prenant le temps d’en méditer chaque phrase.

Ça a été pour moi une révélation.

J’ai déménagé — vendu ma maison où je vivais depuis 10 ans.

Et j’en acheté une nouvelle, à l’autre bout de la France, dans un endroit que je connaissais à peine 1 an plus tôt.
Pour la première fois de ma vie j’habite à un endroit que j’ai choisi, en dehors de toute contrainte. Ni pour un travail, ni pour suivre quelqu’un, ni pour les enfants. Juste parce que je m’y sentais bien, que j’en avais envie.

Parce que c’est probablement un des plus beaux endroits au monde

Parce que j’y ai découvert le surf.

20 juin 2017 à 08h34min Cerdic @cerdic@mamot.fr

Réveil 6h, dans l'eau à 7h avec le lever du soleil, au boulot à 9h, c'est la french california way of life et c'est pas mal
“Sur la planche” – La Femme
m.youtube.com/watch?v=NwVA5zYf

30 juillet 2017 à 06h16min Cerdic @cerdic@mamot.fr

Je me souviens il y a quelques années avoir vu un reportage ou le gars se levait à 5h du mat pour aller surfer le matin avant d'aller travailler. Ça m'avait paru surréaliste de s'infliger un réveil si tôt pour un truc qui est censé être du plaisir et j'avais pas du tout compris. Juste comme un alien qui comprend pas un autre monde.

30 juillet 2017 à 06h18min Cerdic @cerdic@mamot.fr

Et bien m'y voilà. A 6h un dimanche matin pour aller prendre une vague.

Être arrivé là donne un sens au chemin parcouru alors, aux moments difficiles, aux épreuves.

23 mai 2017 à 21h53min Cerdic @cerdic@mamot.fr

C'était un moment d'une beauté rare ce soir, de ceux qui suffisent à justifier tout, à te faire aimer la vie. Aucune photo ne pourrait rendre, car c'était un mélange de plein de sensations. Probablement que le fait que ce soit là, aux portes de mon nouveau chez moi lui donne aussi une valeur supplémentaire, parce que le chemin qui m'a amené là prend sens. Tout est pardonné.

J’ai passé une super semaine avec les copains de SPIP dans un gîte toulousain.

4 mai 2017 à 00h14min Cerdic @cerdic@mamot.fr

Ici on a mangé autour d'une grande table en bois – j'aime beaucoup les grandes tables en bois –, rigolé, fredonné avec la chanteuse au Ukulelé, deconné sur du karaoké, et même réfléchi un peu autour du code.
Ce fut une bonne soirée entre amis.

(Un petit coup de poire au milieu de tout ça n'a rien gâté)

Je me suis remis à écrire ici.

J’ai dit oui à la vie, saisissant chaque cadeau qu’elle me faisait :
Nuits blanches déjantées, Nuit musicale dans le désert

You’re never too old to become younger.
— Mae West

J’ai fait ma première course — plus de 13km en ouverture des fêtes de Bayonne.

Et puisque la vie l’a voulu ainsi, je suis retourné au Québec pendant l’été, voir les baleines sur le Saint Laurent, en conclusion d’un road-trip en Gaspésie, accompagnant Elifsu cette fois.

J’ai ressorti ma Guitare de son étui, m’y mettant cette fois assidument et arrivant à passer la phase ingrate des débuts pour enfin y trouver du plaisir.

J’ai découvert en concert — entre autres — Rover, Les Sherifs, Zenzile, Gaël Faye, Peter von Poehl, revu Sallie Ford.

Mais plus que tout encore, cette année a été celle de la rencontre avec la communauté fabuleuse du co-working que j’avais commencé à fréquenter l’année dernière.
Certaines rencontres prennent du temps, et sans doute je n’étais pas encore tout à fait prêt à accueillir tout ce qu’ils avaient à échanger : bienveillance, partage, amour du prochain, entre-aide, soutien…

Cette communauté qui fonctionne sur un mode autogéré, collaboratif, me fait beaucoup penser à la communauté de SPIP, avec toutefois des différences importantes : on est chaque jour ensemble, physiquement, il y a une vrai mixité, et un projet qui par nature est beaucoup moins source d’enjeux ou de débats emportés.

Retrouver une expérience humainement aussi riche et bienfaisante a été une totale surprise et un vrai bonheur et l’impression de participer chaque jour à un petit miracle humain.

Puissent toutes ces graines plantées être la promesse d’une nouvelle année encore plus magnifique.

Indépendamment de ce qui arrive, n’arrive pas, c’est l’attente qui est magnifique.
— André Breton

— 27 décembre 2017

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