Cette année 2017 avait pourtant commencé par une rupture. Difficile.
Comme dans Nos plus belles années toutes les envies ne suffisent pas à combler certains fossés.
— we’ve never been uncomplicated
— but we were lovely…
— …yes we were lovely
Je suis allé me réfugier dans la maison des vacances de mon enfance, en Bretagne. Y passer quelques mois a été ressourçant, l’occasion de puiser dans mes racines une nouvelle énergie.
Je suis parti voir mon plus grand garçon au Québec, où nous avons fait ensemble un road-trip dans des paysages gelés.
Cette pause a été le vrai point de départ de cette année 2017.
Notamment avec la rencontre totalement improbable de Frédéric Lenoir dans l’aéroport, au retour.
Dans de telles circonstances, j’ai lu avec une très grande attention son livre Du Bonheur, prenant le temps d’en méditer chaque phrase.
Ça a été pour moi une révélation.
J’ai déménagé — vendu ma maison où je vivais depuis 10 ans.
Et j’en acheté une nouvelle, à l’autre bout de la France, dans un endroit que je connaissais à peine 1 an plus tôt.
Pour la première fois de ma vie j’habite à un endroit que j’ai choisi, en dehors de toute contrainte. Ni pour un travail, ni pour suivre quelqu’un, ni pour les enfants. Juste parce que je m’y sentais bien, que j’en avais envie.
Parce que c’est probablement un des plus beaux endroits au monde
Parce que j’y ai découvert le surf.
Être arrivé là donne un sens au chemin parcouru alors, aux moments difficiles, aux épreuves.
J’ai passé une super semaine avec les copains de SPIP dans un gîte toulousain.
Je me suis remis à écrire ici.
J’ai dit oui à la vie, saisissant chaque cadeau qu’elle me faisait :
Nuits blanches déjantées, Nuit musicale dans le désert
You’re never too old to become younger.
— Mae West
J’ai fait ma première course — plus de 13km en ouverture des fêtes de Bayonne.
Et puisque la vie l’a voulu ainsi, je suis retourné au Québec pendant l’été, voir les baleines sur le Saint Laurent, en conclusion d’un road-trip en Gaspésie, accompagnant Elifsu cette fois.
J’ai ressorti ma Guitare de son étui, m’y mettant cette fois assidument et arrivant à passer la phase ingrate des débuts pour enfin y trouver du plaisir.
J’ai découvert en concert — entre autres — Rover, Les Sherifs, Zenzile, Gaël Faye, Peter von Poehl, revu Sallie Ford.
Mais plus que tout encore, cette année a été celle de la rencontre avec la communauté fabuleuse du co-working que j’avais commencé à fréquenter l’année dernière.
Certaines rencontres prennent du temps, et sans doute je n’étais pas encore tout à fait prêt à accueillir tout ce qu’ils avaient à échanger : bienveillance, partage, amour du prochain, entre-aide, soutien…
Cette communauté qui fonctionne sur un mode autogéré, collaboratif, me fait beaucoup penser à la communauté de SPIP, avec toutefois des différences importantes : on est chaque jour ensemble, physiquement, il y a une vrai mixité, et un projet qui par nature est beaucoup moins source d’enjeux ou de débats emportés.
Retrouver une expérience humainement aussi riche et bienfaisante a été une totale surprise et un vrai bonheur et l’impression de participer chaque jour à un petit miracle humain.
Puissent toutes ces graines plantées être la promesse d’une nouvelle année encore plus magnifique.
Indépendamment de ce qui arrive, n’arrive pas, c’est l’attente qui est magnifique.
— André Breton
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