Ça commence par une image. 4 personnes qui marchent en ligne, lentement, dans la chaleur ondulante du désert d’Atacama.
Ce pourrait être une vidéo de Bill Viola
Mais c’est un tout autre acte poétique qui se joue ici.
Dans une quête à la fois absurde et vertigineuse ils sont ici avec leurs tentes, pour plusieurs nuits, à scruter ensemble le sol, tout le jour durant, d’un pas lent, à la recherches de météorites qui se distinguent du sol du désert par leurs couleurs.
Ces petits morceaux de matière sont une fenêtre ouverte sur le temps et l’espace, provenant de corps célestes qui se sont formés au commencement de l’univers, parfois dans des processus très semblables à celui de la Terre, nous donnant alors à voir ce qu’est le noyau de notre planète auquel nous ne pouvons pas accéder.
Ce sont aussi les seuls morceaux de matière de Mars que nous possédons.
Ils marchent inlassablement, dans une forme de méditation et d’oubli de soi, ramenant sans cesse leur esprit à l’observation du sol devant leur pied. Et se retrouvent le soir seuls, autour d’un feu dans ce désert, face à face humain, l’univers au dessus de leur tête.
Vertigineux.
Et la sensation soudaine et absolue qu’il faut en être.
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